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semble-t-il, au jour le jour, elle forme une des plus précieuses sources historiques du ixe siècle[1].

Avant d’étudier la Continuation d’Aimoin, qui fut une des sources à laquelle Primat puisa plusieurs fois pour l’histoire des derniers Carolingiens, nous voudrions attirer l’attention sur les trois derniers chapitres du règne de Charles le Chauve. Ces chapitres, tout à fait

  1. Les principales éditions des Annales de Saint-Bertin sont les suivantes : Fr. Duchesne, Historiæ Francorum scriptores, t. III, p. 150 à 261, sous le titre : Annales regum Francorum a tempore quo, Carolo Martello defuncto, Carlomannus et Pippinus regnum adepti sunt, usque ad annum Christi DCCCLXXXII, ex codice vetustissimo monasterii Sancti Bertini, cujus exemplar cura R. P. Heriberti Rosweidi societ. Jesu descriptum est et a Joanne Bolando ejusdem societ. Antverpia transmissum. — Cette édition, très défectueuse, a été reproduite par Muratori dans les Scriptores rerum italicarum, t. II, p. 495 à 570, avec le même titre. — Le Recueil des historiens des Gaules et de la France en donna une nouvelle édition aux t. VI, p. 192 à 204 (années 830-840) ; t. VII, p. 59 à 124 (années 840-877) ; t. VIII, p. 26 à 37 (années 877-882), avec des corrections faites par dom Josce Cléty, bibliothécaire de l’abbaye de Saint-Bertin. — Pertz, dans les Monumenta Germaniæ historica, Scriptores, t. I, p. 423 à 515, a réédité ces Annales d’après le texte du Recueil des historiens des Gaules et de la France, en faisant quelques corrections. Au t. II des mêmes Scriptores, il ajoute encore des variantes et des corrections relevées dans le ms. de Bruxelles. — La deuxième partie de l’édition de Pertz fut reproduite par Migne dans sa Patrologie latine, t. CXV, col. 1377 à 1420, et la troisième partie au t. CXXV, col. 1203 à 1302. — Une nouvelle édition plus correcte a été publiée par l’abbé C. Dehaisnes pour la Société de l’histoire de France, sous le titre : les Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast, suivies de fragments d’une chronique inédite. Paris, 1871, in-8o, xviii-472 p. — Enfin, G. Waitz en donna encore une dans les Scriptores rerum Germanicarum in usum scholarum. Hanovre, 1883, in-8o, x-173 p. — M.  René Poupardin a signalé un nouveau manuscrit de ces Annales commençant au milieu de l’année 839 et finissant au milieu de l’année 863 (Notes carolingiennes. Un nouveau manuscrit des « Annales de Saint-Bertin » , dans la Bibliothèque de l’École des chartes, t. LXVI, 1905, p. 390-400).