Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pereres Loys Borgoigne à sa partie et Lothaires, Provence. Loys assembla ost contre les Sarrazins qui estoient entré en Bonivent. A aus se combati et occist Amalmathar leur segneur et reçut la cité.

[1]Par mauvais conseil fu deceuz li rois Lothaires[2] ses freres du mariage de ii fames, dont presque toute sainte Eglise fu esmeue contre lui. Pour ce cas furent dampné par la sentence l’Apostoile dui arcevesque : Theugaudes[3], arcevesques de Treves, et Gontiers[4], arcevesques de Coloigne. Pour ce cas fu assemblez conciles de prelaz[5] par le commandement le roi Challe le

    une partie de la Bourgogne transjurane et la Provence ; Lothaire le reste : « Accepit autem [Ludovicus] partem Transjurensis Brugundiæ, simul et Provinciam : reliquam partem Lotharius rex sibi retinuit. »

  1. Adonis archiepiscopi Viennensis Chronicon (Mon. Germ. hist., Scriptores, t. II, p. 323, et Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. VII, p. 55).
  2. Lothaire II, qui avait déjà pour maîtresse Waldrade, épousa vers 855 Theutberge, sœur d’Hubert, qui fut successivement ou simultanément abbé de Lobbes, de Saint-Maurice-en-Valais et de Saint-Martin de Tours (voir Robert Parisot, op. cit., p. 78 à 88, et p. 142 et suiv.).
  3. Sur Thautgaud, qui fut archevêque de Trèves de 847 jusqu’à sa mort survenue le 29 septembre 868, voir R. Parisot, op. cit., p. 154 et suiv.
  4. Gunther, archevêque de Cologne depuis le 20 avril 850, fut déposé le 30 octobre 864 et mourut en 873 (voir sur lui : R. Parisot, op. cit., p. 151 et suiv.).
  5. C’est sans doute au synode d’Aix-la-Chapelle, réuni le 9 janvier 860 pour entendre les plaintes de Lothaire contre sa femme Theutberge, qu’il est fait allusion (voir A. Boretius et V. Krause, Capitularia regum Francorum, t. II, p. 463-466, dans Mon. Germ. hist. Cf. R. Parisot, op. cit., p. 155). Le 15 février suivant, un second synode fut réuni dans la même ville pour le même objet (Ibid., p. 466-468. Cf. Parisot, p. 161).