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narz i vint toutes voies ; mais il s’en refui tantost ; si ne fu pas parfaite ceste besoigne pour ce que li prelat n’estoient pas present.

En ce parlement refu ausi plaidié et debatue la cause des Gosciens qui estoient devisé en ii parties ; car li un soustenoient la partie Bernart[1] et li autre la partie Berengier, le fil le conte Huroine[2]. Mais ceste cause fu determinée par une aventure qui avint, car cil Berengiers morut et la segneurie et li povoirs demora à Bernart.


XXII.
De la comete qui aparut ; comment il donna à Challe son petit fil partie de l’empire, dont li frere furent moult corroucié, et comment il le corona ; de la complainte dou pople contre le conte Berart ; comment il donna grant terre à Lothaire pour ce que il fut garde de son fil Challot ; comment Looys ostoia contre son pere.

Après ce parlement, se departirent tuit, et dona li empereres congié de ses fiuz. En chaces de bois se de-

  1. Bernard, fils de saint Guillaume, duc de Toulouse et fondateur de l’abbaye de Gellone, fut substitué en 820 à Béra dans le comté de Barcelone et devint à partir de cette date duc de Septimanie. En lutte avec Bérenger au sujet de ce duché, il en resta possesseur après la mort de ce dernier et lui succéda en outre dans le duché de Toulouse (Hist. de Languedoc, nouv. éd., t. I, 2e  partie, p. 1000, et t. II, p. 223).
  2. On a dans le texte de la Vita Hludowici : « Beringarii, H. Turonici quondam comitis filii. » Il s’agit de Bérenger, fils d’Hugues, comte de Tours et parent de Louis le Débonnaire, qui était déjà duc de Toulouse en 819 et mourut subitement en se rendant à la diète de Crémieu (Hist. de Languedoc, nouv. éd., t. I, 2e  partie, p. 956 et p. 1000, et t. II, p. 222).