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son seel[1], et vout que sa gent se tenissent des ore mais en pais de tiex rapines.

[2]Après ceti parlement, fist li empereres assembler un autre ou tens d’esté en la contrée de Lyons, en un lieu qui est apelez Stramat[3]. A ce parlement vindrent si dui fil Pepins et Loys. Lothaires, li tierz, n’i fu pas, car il estoit encores trop foibles après sa maladie. En ce parlement furent debatues les causes des eglises de l’arceveschié de Lyons et de Viene, qui estoient vagues et sanz pastors, car li evesque qui semons estoient au parlement s’en estoient destorné, si comme li evesques Agobarz[4], et Bernarz[5], arcevesques de Viene. Cil Ber-

  1. Marquardt Freher, dans l’édition de la VIta Hludowici pii de son Corpus Franciæ historiæ veteris et sinceræ, t. I, p. 470, donne ici le diplôme de Pépin, roi d’Aquitaine, du 10 août 829, par lequeil il confirme les possessions et franchises que l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés possédait dans son royaume (cf. Bréquigny, Table chronologique des diplômes, t. I, p. 176).
  2. Vita Hludowici imperatoris, chap. lvii.
  3. « Stramiacus » (Vita Hludowici), auj. Crémieu, Isère, arr. de la Tour-du-Pin, ch.-l. de cant. Voir sur cette assemblée : Labbe et Cossart, Sacrosancta Concilia, t. VII, col. 1768-1769.
  4. Agobard, honoré comme saint (Acta Sanctorum, juin, t. I, p. 748), succéda en 814 à Leidrade, archevêque de Lyon. Ayant pris le parti de Lothaire contre Louis le Débonnaire, il fu déposé au concile de Thionville en 835 et rétabli en 837. Il mourut à Saintes le 6 juin 840 (voir sur lui : Hist. littéraire de la France, t. IV, p. 567-583, et surtout : abbé P. Chevallard, l’État et l’Église en France au IXe siècle. Saint Agobard, archevêque de Lyon, sa vie et ses écrits. Lyon, Josserand, 1869, in-8o).
  5. Bernard ou Barnard, honoré comme saint le 23 janvier (Acta Sanctorum, janvier, t. II, p. 544-548), avait succédé vers 808-810 à Wulferius sur le siège de Vienne. Déposé comme Agobard en 835 et rétabli en 837, il mourut le 22 janvier 842 (Gallia christiana, t. XVI, col. 41-44).