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dans les Annales royales ou Annales d’Éginhard, les détails donnés par Primat ne sont contenus que dans la rédaction intitulée : Annales Laurissenses[1].

Il est probable aussi que Primat put consulter les Annales Mettenses, compilation écrite vers la fin du xe siècle par un partisan de la dynastie carolingienne. Une phrase que nous avons relevée[2] semble bien en être tirée[3].

Comme nous l’avons déjà signalé dans le volume précédent[4], Primat continue à faire de courts emprunts à la chronique de Sigebert de Gembloux[5]. Nous ne répéterons pas ce que nous avons dit sur cet auteur ; mais nous constaterons, d’après un passage des Grandes Chroniques[6], que Primat connut non seulement la chronique de Sigebert de Gembloux, mais encore au moins une de ses continuations publiée par Bethmann[7] sous le titre d’Auctarium Aquicinense. Sous ce titre, on désigne un certain

  1. Les principales éditions des Annales Laurissenses, qui furent appelées aussi Annales Loiseliani, ou Annales Plebeii, et vont de 741 à 788, puis de 789 à 814, ont été données par André Duchesne : Historiæ Francorum scriptores, t. II, p. 24-49 ; par le Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. V, p. 32-62 ; par Pertz, dans Mon. Germ. hist., Scriptores, t. I, p. 134-174 (années 741-788) et p. 174-218 (années 789-814).
  2. P. 15.
  3. La première édition des Annales Mettenses fut donnée par André Duchesne dans ses Historiæ Francorum scriptores, t. III, p. 262-333. Elles furent rééditées par fragments aux t. II, V, VI, VII, VIII du Recueil des historiens des Gaules et de la France ; par Pertz, pour les années 687 à 768, dans les Monumenta Germaniæ historica, Scriptores, t. I, p. 316-336, et par Waitz pour les années 769 à 805 (ibid., t. XIII, p. 26 à 33).
  4. Introduction, p. xxix et xxx.
  5. Voir p. 27, 29, 33, 49.
  6. P. 28.
  7. Monumenta Germaniæ historica, Scriptores, t. VI, p. 392-398, et Migne, Patrologia latina, t. CLX, col. 269 à 280.