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Déjà une nouvelle édition, publiée en 1844, s’était annoncée comme « entièrement revue et augmentée d’un nouveau travail sur les Origines nationales ». Ces deux derniers mots éteient mis en évidence par la grosseur des caractères et sur la page du titre une gravure représentait la cueillette du gui par un vieux druide.

Le travail sur les origines nationales était de nouveau entièrement refait dans la quatrième édition. L’historien y utilisait de vieux textes gallois : les Triades, le Kad Gaddeu attribué à Taliésin, le Mystère des Bardes. D’après ces documents, il exposait les idées des Gaulois sur la migration de l’âme et racontait l’invasion des Kimris.

C’est de la quatrième édition d’Henri Martin qu’est issue la première partie du Massacre de Mona. C’est là que le poète a trouvé ou cités, ou analysés, les textes sur lesquels il a fondé son récit. Il y a joint un poème, le Dragon du Karn, connu par les Romans de la Table ronde d’Hersart de La Villernarqué[1].

Il est inutile de donner ici le détail des doctrines et des faits exposés par Henri Martin, ni de rappeler comment il connut les vieux textes où il s’est appuyé. Il n’y a pas lieu non plus d’expliquer pourquoi on suspecte aujourd’hui l’authenticité de ces textes.

Il n’est pas davantage utile d’analyser en détail

    Leconte de Lisle le connut. En ce cas, la conception du poème a suivi de très près la lecture dudit tome I.

  1. Troisième édition, 1860.