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LES POÈMES BARBARES

à grossir ensuite les Poèmes Antiques et neuf pièces destinées à grossir les Poèmes Barbares. Entre les pièces groupées dans le volume de 1855, la préface ne fait guère d’autres distinctions que celle qu’indique déjà le titre : Çunacépa et l’Arc de Civa sont des poèmes ; les autres pièces sont des études d’art ou des poésies personnelles.

Le recueil des Poésies Nouvelles en 1858 associe des demi-dieux de la Grèce, le Cyclope et Héraklès, au Brama indou, au dieu barbare Taaora, à des princes du monde tropical (le Lion de l’Oasis, le Condor des Andes), à la bien-aimée portée dans le manchy.

Et l’indétermination continue, puisque le 15 mai 1858 la Revue Contemporaine publie en même temps les Bucoliastes, poème appelé à figurer un jour parmi les Antiques (mais qui sera en 1862 dans les Poésies Barbares), le Bernica et la Légende des Nornes, poèmes appelés à figurer parmi les Barbares.

Le titre Barbare apparaît pour la première fois le 31 octobre 1858 dans la Revue Contemporaine. Deux pièces y sont publiées sous le titre commun de Poésies Barbares. Elles sont dignes, en effet, d’être ainsi qualifiées : la Mort de Sigurd, la Vision de Snorr.

Probablement, l’idée de faire tout un recueil de Poésies Barbares est maintenant arrêtée dans l’esprit de Leconte de Lisle. Toutes les pièces, fort nombreuses, qu’il publie du 31 décembre 1858 au 30 novembre 1860 dans la Revue Contemporaine, puis du 1er février au 1er décembre 1861 dans la Revue Européenne, toutes,