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des chimères, et qu’une fin affreuse est prédite par le poème à tous les aventuriers de la passion, à tous les chercheurs d’énigmes, à tous les amants de l’idéal, à tous ceux qui demandent à l’amour, à la philosophie, à l’art, à la poésie de les rendre des dieux ?

C’est par le spectacle de cette fin que le poème se termine : la cruauté jamais assouvie d’Ékhidna apparente au tigre de la Jungle et au lion de l’Oasis le monstre enfanté par l’imagination hésiodique.

Il ne reste plus maintenant à Leconte de Lisle que de faire entrer dans sa poésie, en 1873, avec les Érinnyes, la barbarie, mais devenant combien plus barbare ! du drame eschyléen[1].

  1. Voir Latzarus, Leconte de Lisle adaptateur de l’Orestie, Nîmes, 1920.