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VIII

LA BARBARIE DE L’ISLAM


Leconte de Lisle n’aime pas plus les Musulmans que les Chrétiens. Comme Ménard, il les accuse de n’avoir pas d’autre idéal politique que la monarchie absolue, d’autre morale sociale que la soumission aveugle au Khalife représentant la puissance divine[1].

Et contre la religion de Mahomet il a des griefs particuliers : elle offre aux hommes pour stimuler leur activité la chimère d’un paradis voluptueux ; elle a conquis par la violence et par le sang versé une grande partie de l’Inde et l’a soustraite à la religion bienfaisante de Baghavat ; elle excuse le succès des crimes avec cette parole très simple : « C’est arrivé ; Dieu le voulait donc ! »

Mais si le philosophe condamne l’Islam, quelles joies donnent à l’artiste les splendeurs des pays que l’Islam a soumis et le pittoresque des tableaux qu’il y a suscités !

  1. H. Peyre, Louis Ménard, p. 169.