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L’autre s’abat à la renverse, éclaboussant
Sa mule et le chemin des flaques de son sang.


Assurément, il y eut de la barbarie au Moyen Âge, Leconte de Lisle n’a que trop raison. Mais celle qu’il nous y montre, n’est-ce pas parfois lui qui l’y a mise ? Et à côté de celle qui était réelle et qu’il n’a pas inventée, pourquoi a-t-il laissé dans l’ombre ce que ces siècles eurent de grand et de bienfaisant ? Pourquoi, dirons-nous après un des critiques qui ont parlé de lui avec le plus de sympathie[1], s’est-il égayé, dans je ne sais quelle ivresse mystique et ironique, à saisir les côtés les plus choquants de l’âge détesté, à n’en peindre guère que les abus ?

  1. P. Allemant, Leconte de Lisle, dans le Correspondant, 1887, tome CX de la Nouvelle Série.