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Mais, diront des plats Sophistes ; et si la Nation a tort ! a-t-on jamais vu une Nation entière avoir tort contre un seul ? Et quand l’esprit de sédition se monte jusqu’au délire, oserait-on douter alors si les motifs sont justifiés ?
Mais, dira-t-on encore, le Monarque a donc tort : non, vous dis-je, raisonneurs fades ; c’est que le trône est un écueil pour la vérité ; les marches en sont d’un verre frêle et cassant ; s’il arrive quelquefois qu’elle parvienne jusqu’à la première, dès qu’elle y pose un pied, cette foule d’Argus, intéressés à rendre ses pas tardifs, la précède, monte avec elle ; le poids l’emporte, le verre casse, et la vérité fuit en cédant.
Eh bien ! ces soldats l’ont pensé de même ; ces vrais Patriotes, pour aider Louis autant que pour détruire les vues d’une cabale exécrable qui lui dérobe son nom auguste, pour couvrir ses manœuvres odieuses ;