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chaque instant, chaque pas leur offrait un tombeau, mais
L’innocence a des droits sur la bonté des Dieux.
Sans eux, ils trouveraient la mort dans les objets destinés à fomenter leur existence, et peut-être même en cet instant, plusieurs d’entr’eux portent dans leurs entrailles, renferment dans leur sein malheureux une substance homicide, un feu dévorant, dont l’explosition (sic) tardive, mais plus affreuse, sera le terme de leur vie, le poison… l’idée seule en fait frémir.
Pour perdre un ennemi, n’est-il pas d’autres traits ?
La trahison n’est pas d’un cœur noble et français.
Plus généreux que vous, ces mêmes soldats que vous jugez à la rigueur, n’ont pas cru de fléchir le genou devant un peuple irrité avec tant de justice contre un Chef peu fait pour l’être, et dont eux-mêmes avaient tant à se plaindre, leurs prières l’ont attendri, ses jours sont sauvés, et de tels soldats sont des lâches !
Vous avez redouté la conduite de ces braves soldats, parce qu’elle tendait à renverser