là des violences qui ont révolté la conscience humaine et qui l’ont précipitée dans l’incrédulité. L’Église périt par les appuis illégitimes qu’elle s’est voulu donner. Le temps est venu, elle doit changer de maximes ; ses enfants doivent lui en faire sentir l’opportunité. — Il faut qu’elle renonce à tout pouvoir coërcitif sur les consciences, qu’elle nie ce pouvoir aux gouvernements. — Plus d’alliance entre l’Église et l’État : que l’Église n’ait plus rien de commun avec les gouvernements, que les gouvernements n’aient plus rien de commun avec les religions, qu’ils ne se mêlent plus de ces affaires ! — Le particulier professe à sa guise le culte qu’il a choisi suivant son goût : comme membre de l’État, il n’a point de culte propre. — L’État reconnaît tous les cultes, leur assure à tous une égale protection, leur garantit une égale liberté, tel est le régime de la tolérance ; et il nous convient de le proclamer bon, excellent, salutaire, de le maintenir à tout prix, de l’élargir constamment. — L’on
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