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des miracles, il y en a même beaucoup trop... »

Enfin, après avoir poursuivi pendant quelque temps de la sorte, Louis Veuillot conclut : « Tels sont en partie ces bizarres écrits. Je dois dire pourtant que la nature royale y perce peu, et que la vraisemblance s’y fait souvent désirer. Je me rappelle aussi avoir vu autrefois un mélodrame intitulé : le Masque de fer, dont deux ou trois personnages sont cousins germains de quelques-uns de ceux qui traversent ces récits... »

Et voilà comment Louis Veuillot, dans la première édition des Pèlerinages de Suisse, a écrit au sujet de Naundorff tout un chapitre absolument favorable !

Je passe maintenant aux feuilletons publiés par l’Univers, sur les faux dauphins. Je dis « sur les faux dauphins », car, il faut noter cela d’abord, l’auteur de ces feuilletons, M. Bailly, ne s’est pas occupé seulement de Richemont, quoi qu’en disent les naundorffistes. Sans doute, il lui a consacré la majeure partie de son travail. Mais il a aussi donné, une part de son attention aux concurrents, et il n’a point oublié Naundorff, qu’il traite avec le plus grand mépris, dont il flétrit « l’immoralité notoire », etc. À propos de Naundorff il produit même une pièce des plus curieuses, signée par M. Gozzoli, un défenseur longtemps acharné du juif allemand, et qui, désabusé enfin, demandait à peu près pardon « à Dieu et aux hommes », d’avoir soutenu ce misérable imposteur. J’aurai l’occasion