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Nolhac, de Lyon, et du curé de la paroisse », le qualifie ainsi : Monsieur Louis-Charles de France, natif de Versailles, etc. Sur la tombe du défunt, on avait gravé l’inscription suivante, qui ne fut enlevée que cinq ans après : « Ci-gît Louis-Charles de France, né à Versailles, le 27 mars 1785, mort à Gleizé, le 10 août 1853. » Le croira-t-on ? ce malheureux a quelques partisans... posthumes ; et même deux ou trois m’ont écrit. Ils me blâmaient de nier l’évasion de l’enfant royal, mais ils me félicitaient chaudement de « courir sus » aux Naundorff. Hélas ! que vont-ils penser de moi maintenant ? Ah ! j’ai perdu toute leur estime !

Il existe encore, du reste, deux ou trois individus qui se prétendent chacun fils naturel... et unique de Richemont. Ils ont une demi-douzaine de fidèles mélancoliques.

Avant de terminer ce chapitre, et de passer à l’histoire de Naundorff, je ne veux pas omettre de dire, pour compléter le tableau, qu’il y eut aussi des fausses dauphines. Deux intrigantes contestèrent à la sainte duchesse d’Angoulême son authenticité. L’une s’appelait Marie Groult de la Cauvillière, l’autre était fille d’une marchande de vins, et domestique d’un acteur. Celle-ci fut enfermée bientôt, comme folle. La première, une rouée dangereuse, et qui ressemblait d’une manière surprenante à la sœur de Louis XVII, eut affaire à la justice.