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Richemont, il n’était pas question d’Ojardias ni de Frotté. Mais poursuivons :


 « Frotté, caché à Paris, sous le nom et avec les papiers d’un commis-voyageur allemand, le reçoit en présence de Mme de Beauharnais (Joséphine). « Le même jour, Ojardias et le comte de Frotté qui avaient tout préparé d’avance, le font sortir de Paris en voiture et le conduisent dans les provinces de l’Ouest (la Bretagne et le bas Poitou), où les persécutions de la faction qui gouvernait la France, se faisaient sentir alors moins que partout ailleurs. » (C’est le contraire qui est vrai. Jamais la Vendée n’avait été plus accablée, plus dévastée par le fer et le feu, plus voisine de sa ruine totale.)
 « Arrivé dans le Bocage, le jeune prince est aussitôt reconnu des chefs vendéens, rassemblés tout exprès à Beaupréau. Il préside même à un service où retentissent en son honneur les cris de : Vive Louis XVII !
 « En juin 1795, le comte de Frotté le fait évader de France par la route du Nord et le remet aux mains du prince de Condé, pendant qu’Ojardias, pour donner le change, se fait arrêter sur celle du Midi, avec le jeune Morin de Guérivière.
 « Le prince de Condé et son conseil, après avoir annoncé sa délivrance aux souverains armés pour sa cause, s’empressent, non pas de le nommer roi, mais de proclamer Louis XVIII, le tout par intérêt pour l’héritier légitime. »

Qu’en dites-vous ? Ne vous semble-t-il point