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Il était artistement recouvert d’une véritable peau de l’animal qu’il représentait ; on l’avait attaché à une grosse charrette, de manière à être supporté par deux allonges en fer, cordées et peintes de la couleur des cordes ordinaires et fixées à la pointe des brancards, et, directement devant le cheval qui était attelé à la charrette même ; il avait devant lui deux autres chevaux, ce qui présentait un attelage de quatre de ces animaux, traînant une voiture conduite par un homme en blouse, habitué à ce métier, et n’ayant pour toute charge qu’un peu de paille. Ce cheval était aussi léger que l’avait pu permettre sa grandeur, ses jambes un peu courtes et pliantes dans toutes les jointures inférieures, ce qui facilitait la marche en cas de rencontre d’un corps dur. Il était bien garni dans l’intérieur, et fourré de manière à éviter les inconvénients des secousses de la charrette. Sous sa longue queue était un soupirail qui avait été également pratiqué dans les oreilles et les narines... »|2}}


Cela devait produire des courants d’air, il me semble !

Inutile d’insister sur ce récit, n’est-ce pas ?

Du reste, ce n’est point cette première édition des Mémoires qui est la bonne, ce n’est pas non plus la deuxième, ni la troisième, ni la quatrième, publiées sous d’autres titres et d’autres noms d’auteur, et revues, augmentées, modifiées. Non, la bonne, la « vraie », c’est la dernière, qui, intitulée Vie de Mgr le duc de Normandie,