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où la duchesse d’Orléans l’avait accueilli favorablement ». Etc., etc., etc.

Plus tard, dans le procès qu’on lui fit à Vitry, « sous la prévention d’escroquerie, d’usurpation de nom et de vagabondage », le faux Louis XVII avoua lui-même que toutes ces histoires étaient purement et simplement de son invention, ce qui n’a pas empêché, du reste, ses successeurs de les reproduire, embellies et arrangées.

Hervagault fut condamné à quatre ans de prison. Comme, à l’expiration de sa peine, il recommençait à se dire le fils de Louis XVI, on le transféra à Bicêtre, où il mourut en 1812. À ces derniers moments encore, il « affirma sa royale origine ».

Je me suis occupé un peu longuement de cet individu, parce qu’il a été le premier faux dauphin sérieux. Je vais passer très rapidement, jusqu’à Richemont, sur les autres, qui, presque tous, copièrent Hervagault.

Il y eut d’abord, vers 1800, à Turin, un jeune tambour, qui, profitant de ce qu’il avait le type bourbonien d’une manière étonnamment prononcée, voulut se donner pour Louis XVII. Après avoir fait un assez grand nombre de dupes, il n’aboutit, lui aussi, qu’à s’attirer une bonne condamnation et l’on n’entendit plus parler de cet imposteur.

Il faut nommer ensuite Fruchard, qui a fini par être attaché à la police, déplorable métier, surtout pour le rejeton de nos rois ; Marassin, que Naundorff déclara vingt ans après n’avoir