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fils de Marie-Antoinette, une grosse difficulté s’éleva tout de suite. On se demandait à quel endroit précis le corps avait été inhumé. Le comte Anglès, préfet de police, pour arriver à le savoir, montra l’activité la plus grande. « Ses agents, rapporte M. Chantelauze, parvinrent à retrouver plusieurs des fonctionnaires républicains qui avaient eu mission d’assister à l’enterrement, et quelques-uns des employés du cimetière à cette époque. » M. Chantelauze donne leurs noms, en indiquant la part qu’ils avaient prise à l’événement. C’étaient :


Dusser, l’ancien commissaire de police de la section du Temple, qui avait dirigé l’inhumation ;
Voisin, le conducteur des convois, qui avait été chargé du matériel de la cérémonie ;
Bureau, le concierge du cimetière, qui remplissait encore la même fonction ;
Lasne, le dernier gardien du petit prince, qui avait escorté son cercueil ;
La veuve du fossoyeur Bertrancourt, dit Valentin, qui avait creusé la fosse de l’enfant royal ;
Decouflet, ami de Valentin, et qui, de même que la veuve de ce dernier, affirmait avoir reçu de lui, en confidence, les indications les plus précises sur l’emplacement où se trouvait le cercueil du petit prince.


En effet, la veuve et l’ami de Valentin déclarèrent, tous deux, avoir entendu, de la bouche même du fossoyeur, mort en 1809, les « révélations » suivantes, qu’a reproduites M. Chantelauze