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dans un cercueil de bois. Puis le citoyen Dusser, commissaire de police de l’Enclos du Temple, rédigea le certificat de décès, et le convoi funèbre se mit en route, précédé et suivi par deux détachements, chacun de vingt à vingt-cinq hommes. « On sortit le corps, reprend Guérin, à huit heures et demie ; la foule fut écartée sans beaucoup de peine, et arrêtée à l’entrée de la rue de la Corderie, moyennant une halte que le commandant fit faire, ce qui forma une espèce de barrière.

« Le convoi, ayant suivi les rues de la Corderie, de Bretagne, du Pont-aux-Choux, de Saint-Sébastien, de Popincourt, de Basfroid, entra au cimetière Sainte-Marguerite par la rue Saint-Bernard.

« L’inhumation eut lieu dans la fosse commune. » Il était alors près de neuf heures.

M. Chantelauze ajoute, qu’à la sortie du cimetière « fut dressé sur-le-champ, à dix heures et sur place, l’acte d’inhumation dont on peut lire le texte dans le livre de Beauchesne, qui en a découvert la minute à la préfecture de police. Il était signé : Lasne, Vallon, Garnier, chef de brigade, Goddet, commissaire, Dusser, commissaire de police, Gomin, et Guérin, commissaire de l’Homme-Armé, de service au Temple ». Enfin, M. Chantelauze donne le texte intégral de l’acte de décès, établi d’après le certificat de Dusser, et signé Robin, Lasne, et Bigot, commissaire civil de la section des Droits de l’homme.

Voilà les preuves qu’on a de la mort du Dauphin