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d’un intérêt capital, car il constate la reconnaissance, faite par de nouveaux et nombreux témoins, de la mort et de l’identité du jeune prince. »

Je ne peux pas citer cette pièce intégralement. Je me borne donc à en mettre quelques extraits sous les yeux du lecteur.

Guérin a intitulé sa note : Récit de ma séance au Temple le 22 prairial an III. Il raconte d’abord ce qu’on va lire :


 « Arrivé au Temple à midi, muni des pouvoirs de ma section, j’ai été conduit à la tour par le citoyen Lasne, l’un des gardiens. On m’a inscrit sur le registre et le commissaire que je remplaçais s’est retiré.
 « Le fils du dernier roi était mort le 20, à trois heures après midi... La nouvelle de cette mort, qui n’avait été précédée d’aucune annonce de maladie, pouvant donner lieu à des conjectures fâcheuses, il m’a paru que les deux commissaires-gardiens du Temple ont cherché à en détourner l’effet par tous les moyens que la prudence pouvait leur suggérer.
 « Dans cet esprit, ils m’ont demandé si j’avais connu l’enfant et si je le reconnaîtrais en le voyant.

{{g| « J’avais vu le ci-devant Dauphin aux Tuileries, il y avait environ quatre ans. Je leur répondis que si la mort, qui avait déjà près de quarante-huit heures de date, et les opérations de l’ouverture ne l’avaient pas trop défiguré, je pourrais peut-être le reconnaître.