Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/44

Cette page n’a pas encore été corrigée

que dans le cadavre il avait reconnu Louis XVII.

Les attestations de Lassus et de Pelletan n’ont jamais été moins catégoriques. Or, Jeanroi, Lassus et Pelletan avaient vu le Dauphin aux Tuileries, Dumangin, seul, ne l’avait approché que depuis son entrée au Temple. Citons ce que dit à ce sujet M. Chantelauze :


 « Sous la Restauration, Pelletan déclara à plusieurs reprises à diverses personnes, entre autres à Eckard et à Lafont d’Aussonne, qu’il avait vu souvent le Dauphin, soit dans le jardin des Tuileries, sur la terrasse qui longe la rivière, soit à la tribune de la chapelle du château, soit à la portière du carrosse de la reine, soit enfin à la promenade avec son gouverneur. Il assurait même qu’ayant donné des soins aux blessés, à la journée du 10 août, il avait reçu des bandelettes et de la charpie de la main même du petit prince, qui en distribuait aux blessés ainsi que sa sœur. La duchesse de Tourzel ajoute, de son côté, que Pelletan, se trouvant chez elle en consultation et ayant aperçu sur la cheminée un buste du petit prince, s’écria : « C’est le Dauphin ; ah ! qu’il est ressemblant ! »

{{g| « Jeanroi, qui était également l’un des médecins de Mme de Tourzel, lui déclara qu’il avait vu le Dauphin avant son entrée au Temple, mais rarement. Il fut, par elle, de même que Pelletan, mis en face du buste du jeune prince, et trouva la ressemblance frappante avec l’enfant qu’il avait vu au Temple. « On ne peut s’y méprendre, s’écria-t-il en