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CHAPITRE III

Les preuves de la mort du Dauphin au Temple (suite).




La nouvelle ne fut donc officiellement annoncée à la Convention que le lendemain, 9 juin. Tout de suite, au nombre de quatre, des représentants de l’Assemblée, membres aussi du Comité de sûreté générale, furent envoyés au Temple. On les mit en présence du corps, ils constatèrent le décès, et, dépose Damont, à qui l’on avait prescrit de rester à son poste, « à la suite de ses vingt-quatre heures, tout le temps qui serait jugé nécessaire », ils dirent « qu’il ne fallait pas donner tant d’importance à cette mort, qu’on enterrerait le cadavre tout simplement ». Par bonheur, il n’en fut pas ainsi, et l’on va voir que beaucoup d’autres témoins, sérieux, devaient reconnaître dans le défunt le fils de Louis XVI.

Aux quatre conventionnels qui venaient de lui tenir ce langage, écrit M. Chantelauze, « Damont fit observer que la garde qui entourait le Temple ne laisserait pas sortir la bière sans en faire l’ouverture ; qu’il valait mieux, avant midi, faire monter les officiers de la garde descendante, et, après midi, ceux de la garde montante. On s’empressa de suivre ce