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et non point, comme cela s’est vu tant de fois, en se bornant à dire que des preuves suffisantes n’avaient pas été produites, mais en des termes qui montrent avec quelle évidence, pour un homme éclairé, consciencieux, ayant bien étudié l’affaire, l’imposture de Naundorff était prouvée.

Qu’on en juge :


 « Considérant que, la vérité de l’acte de décès (de Louis XVII) étant établie, il n’y a pas lieu de s’occuper des moyens déduits d’une foule de vagues rumeurs, de futiles présomptions, d’inductions hasardées et de quelques vaines marques d’une possession d’état à l’étranger, à l’aide desquels on s’est attaché à démontrer l’identité de Naundorff avec Louis XVII, survivant supposé à la captivité du Temple ;
 « Que, sur ce point, Naundorff a pu faire illusion à des gens crédules et enthousiastes, dont l’imagination s’exalte ou le cœur s’éprend sur la trace des choses extraordinaires, et qui forment un cortège dont, en France, les faux dauphins et, partout dans l’histoire, de célèbres imposteurs n’ont jamais manqué ;

{{g| « Que, quand on résume les traits principaux de l’histoire connue de Naundorff, ayant erré longtemps en Italie, en Allemagne, en France, en Suisse, en Angleterre et en Hollande, ayant exercé pendant vingt-deux ans en Prusse la profession d’horloger, sans qu’on sache où il en avait fait l’apprentissage,