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plus évidentes, les plus saillantes, pour les mettre, ainsi groupées, sous les yeux du lecteur. C’est particulièrement dans l’œuvre magistrale de M. Chantelauze sur Louis XVII, et dans l’œuvre lumineuse de M. de La Sicotière sur les faux dauphins, que je compte puiser. Je ferai toutefois plusieurs emprunts à d’autres écrits. Les principaux ouvrages des champions de Naundorff me seront notamment d’un secours précieux : ces admirables travaux se réfutant avec une très grande facilité par eux-mêmes. De plus, je possède quelques pièces inédites, et quelques documents nouveaux, qui me semblent n’être point dénués de valeur. Ainsi armé, je rappellerai d’abord les preuves qu’on a du décès au Temple de Louis XVII, je montrerai ensuite, brièvement, ce que furent les faux dauphins, et, plus longuement, ce que fut Naundorff et ce que vaut sa progéniture. J’encadrerai le tout, cela va sans dire, de réflexions personnelles. Telle est la besogne que je désire mener à bien. Je tâcherai d’être aussi bref qu’il me sera possible. On comprendra cependant que je sois obligé de consacrer un certain nombre de chapitres à la tâche que voilà. C’est qu’elle n’est pas infertile, ni petite, la matière de mon sujet !

À en croire pourtant une demi-douzaine environ d’honnêtes dupés, partisans plus ou moins honteux des Naundorff, et qui, en apprenant quelle besogne j’allais faire, ont bien voulu m’écrire des lettres polies (ce qui ne rentre pas dans les coutumes de leur petit groupe), je