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les choses rentreront enfin dans l’ordre, « Charles XI » rentrera dans l’obscurité. Néanmoins, en ce moment, la campagne est conduite avec une frénésie qui augmente chaque jour davantage. Les publications naundorffistes se multiplient. Quelques-uns s’y laissent prendre ; plusieurs s’en inquiètent ; beaucoup, ne connaissant pas la question, voudraient l’étudier un peu, et désireraient avoir, sous la main, de quoi répondre aux prétendus arguments de ceux qui cherchent à les embaucher.

C’est pour tâcher de ramener au vrai les premiers, c’est surtout pour calmer, pour éclairer, pour satisfaire les autres, que j’ai cru devoir publier ce petit volume.

Je l’annonce tout de suite, je ne me propose pas d’apporter ici beaucoup de nouveautés. Cela, du reste, n’est aucunement nécessaire. Les prétentions des Naundorff, on les a, plus d’une fois déjà, réduites à leur juste valeur, c’est-à-dire à néant ; on a réfuté leurs écrits, montré la grossièreté de leurs bévues, dévoilé l’impudence de leurs mensonges ; on a fait crouler enfin tout l’échafaudage de leurs impostures. Malheureusement, combien en est-il, parmi les dupes des Naundorff, qui se soient donné la peine de lire les ouvrages, presque tous volumineux, consacrés à cette honnête et saine besogne ? Pas un dixième ! pas un vingtième, peut-être ! Ayant l’espérance, en étant moins long, d’être lu davantage, je me propose tout simplement de réunir, comme en un petit faisceau, les preuves les