Page:Veuillot - L’Imposture des Naundorff, 1885.djvu/188

Cette page n’a pas encore été corrigée

cette réplique. Je constate seulement que M. Dupuy a soin de ne pas donner une ligne, une seule, ni des circulaires envoyées par le faux dauphin à « MM. les archevêques et évêques », ni du manifeste contre le Pape. Il déclare qu’on citera ces pièces, encadrées des explications nécessaires, dans l’appendice problématique d’un vaste ouvrage intitulé : Le roi de France, que la Légitimité publie en ce moment par tout petits paquets. Ladite publication en est au chapitre premier.

Avant de finir, je veux relever encore l’une des accusations de « mensonge impudent » lancées contre moi par ce digne ecclésiastique. Naundorff, ai-je écrit, « a reproduit avec fidélité », dans le récit de son prétendu séjour en Vendée, « toutes les péripéties, tout l’enchevêtrement du Cimetière de la Madeleine ». La Légitimité m’oppose les Mémoires de Naundorff, où les inventions de Regnault-Warin ne sont pas textuellement reproduites, mais résumées en quelques mots. Je ferai observer à M. Dupuy que si, dans ses Mémoires, Naundorff n’a point copié précisément Regnault-Warin, ses défenseurs n’ont pas eu la même discrétion. Or, comme Naundorff, quand il se révéla au monde, se trouvait, d’après ses propres dires, le seul survivant des acteurs et des témoins de son évasion et de son voyage : ou bien c’est lui-même qui a raconté à ses dupes le roman de Regnault-Warin, en le donnant pour son histoire personnelle et véridique, et alors mon accusation subsiste ; ou bien ce sont les défenseurs