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« Paris, le 26 mai 1885.

  « Cher monsieur,

 « En répondant à votre excellent travail sur l’Imposture des Naundorff, le journal la Légitimité avance, paraît-il, que l’un des enfants substitués au Dauphin appartenait à la famille Tardif de Moidrey.
 « Je vous prie de bien vouloir contredire ce fait de la manière la plus catégorique.
 « Ma famille est assez ancienne et assez connue en Normandie et en Lorraine, pour qu’il soit facile d’établir qu’elle ne mérite en rien l’honneur que l’on prétend lui faire.
 « Lors de la captivité de l’infortuné Dauphin, elle était représentée par mon grand-père et deux de mes grands-oncles, tous trois anciens officiers de l’armée de Louis XVI. Ils n’eurent, ni les uns ni les autres, d’enfants idiots ou muets. Aucune autre famille ne porte mon nom.
 « Le fait en question est donc absolument imaginaire ; j’ai peine à m’expliquer comment, malgré les dénégations que j’ai dû produire plusieurs fois déjà, on persiste encore à l’avancer.
 « Agréez...
« De Moidrey. »


Voilà quel est le degré de confiance que méritent les preuves des naundorffistes ; voilà le degré d’attention que méritent leurs arguments ! En vérité, il est bien inutile de prolonger