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autre chose d’Henri IV que des charges de cour, et, en consentant ainsi à leur déchéance, ils ont légitimé, s’il en était encore besoin, Henri de Navarre et ses descendants. »|2}}


Après quoi, le rédacteur de la Légitimité conclut par cette révélation véritablement inattendue : « Que M. Dujol soit donc un Valois ! Eh ! nous connaissons bien des descendants mâles et légitimes de Louis IV d’Outremer... ! »

M. Dupuy a de belles relations, c’est incontestable. Je le crois sur parole et n’écoute pas les mauvais plaisants qui pourraient dire : « Ce maniaque voit des princes de famille royale un peu partout. » La preuve péremptoire, en effet, que M. Dupuy ne voit point partout des fils de roi, c’est qu’il réclame avec rage contre ce que j’ai raconté du malheureux Gruau, devenu, lui aussi, faux Louis XVII aux environs de la soixante-quinzième année. Non seulement il n’admet point que l’auteur des Intrigues dévoilées ait eu, dans les veines, la moindre goutte de sang bourbonien, mais il conteste même que Gruau se soit jamais prétendu le fils de Louis XVI. Pour expliquer par quelle fatale erreur on a pu attribuer, sans être sur-le-champ démenti, cette fantaisie burlesque à l’homme qui fut longtemps le plus fidèle champion de Naundorff, la Légitimité invente une histoire impossible. Cependant, comme je veux être de la plus scrupuleuse loyauté, je dois dire que M. Dupuy démontre assez bien, qu’en tout cas Gruau n’a point persisté jusqu’au bout dans ses prétentions ; à la fin de sa vie, de nouveau il