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comme il l’annonce dans l’Univers.

« Ma mère (la sœur du comte de Chambord) m’a très souvent parlé de ces faux Louis XVII, surtout de Naundorff. La duchesse d’Angoulême, qui a élevé ma mère, lui en avait parlé quelquefois. Elle était sûre, lui avait-elle dit, de la mort de son frère, et elle se rappelait fort bien ces tristes journées au Temple. Je ne sais pas au juste quel avertissement secret elle avait reçu de la mort de son frère. Mais ce qui est certain, c’est qu’elle en était sûre. Un jour, un imposteur se jeta à son cou, en l’appelant : Ma sœur ! Elle en fut excessivement indignée, et cela la rendit presque malade ; elle répétait : « Comme si je ne savais pas que mon frère est mort, est certainement mort ! » Voilà les paroles de la duchesse d’Angoulême, que ma mère m’a bien souvent redites. C’est donc un mensonge des Naundorff de prétendre que la duchesse d’Angoulême savait que son frère était vivant. Je vous prie de le dire à M. Pierre Veuillot, qui pourra le mettre dans sa brochure. »

Inutile, n’est-ce pas, d’insister davantage ?

Je ne veux pas m’attarder non plus à montrer, en détail, le côté plaisant des argumentations du pseudo-vicomte. Lui qui s’écrie d’un ton pénétré : « Il n’y a sur la terre qu’un journal sérieux, c’est la Légitimité ! » il ose nous reprocher de citer, à l’appui de notre thèse, Lafont d’Aussonne : Oh ! dit-il, tout scandalisé, oh ! « Un moine défroqué ! Fi ! monsieur Pierre Veuillot, voilà donc vos témoins ! ». Or, {{Corr|Lafont