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La Légitimité qui, d’ailleurs, n’est pas d’accord avec elle-même, et dit, ici : que la fille de Marie-Antoinette savait positivement que son frère n’était pas décédé le 8 juin 1795, là : que cette vénérable princesse hésitait seulement à croire à ce trépas, la Légitimité oppose au chevalier d’Auriol le baron de Maistre, dont, bien entendu, elle ne produit pas de déclaration directe. Or, M. le baron de Maistre, qui, dès le temps de Louis-Philippe et jusqu’à sa mort, entretint des relations affectueuses avec MM. Veuillot, approuva beaucoup les articles où l’Univers dénonça et démontra l’imposture des faux dauphins, particulièrement de Richemont et de Naundorff. En outre, ce gentilhomme, la loyauté même, n’eût certainement pas été, comme il le fut toute sa vie, le serviteur passionné du roi Charles X et du comte de Chambord, s’il eût cru à l’existence d’un Louis XVII quelconque.

Mais, puisque le témoignage du chevalier d’Auriol ne suffit point à la Légitimité, je m’en vais en citer un autre, plus considérable encore. Je le tire d’une lettre adressée, tout dernièrement, par Mgr le duc de Parme à M. le comte de Viefville. Mgr le duc de Parme s’exprime en ces termes : « J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les articles sur l’imposture des Naundorff qu’a publiés, dans l’Univers, M. Pierre Veuillot. Je vous prie d’aller trouver M. Veuillot de ma part, et de lui exprimer ma reconnaissance pour ces articles que je serai heureux de posséder quand il les aura réunis en brochure,