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leurs arguments ne valent rien. Déjà je l’ai cent fois démontré, au cours de ce travail. Les réponses que m’a faites la Légitimité complètent à merveille ma démonstration.

On pense bien qu’il n’est pas question ici de suivre, pas à pas, M. le vicomte Dupuy à travers ses incohérentes fantaisies. Ce serait beaucoup trop long, et les diatribes de M. l’abbé Raoul de la Barre ne méritent point, certes ! qu’on leur accorde tant de place et tant d’importance. Il suffira que j’en relève cinq ou six passages : ceux qui, à côté des autres, semblent presque sérieux. Avec ces échantillons, le lecteur pourra juger du reste.

Je n’irai point, en effet, me donner, par exemple, la peine de prouver à nouveau que jamais l’Univers n’a cru à l’évasion du Dauphin. La Légitimité, loyalement, bien que j’aie démontré le contraire, s’obstine à répéter qu’en 1850 M. Bailly inclinait, tout au moins, à penser que Louis XVII n’était pas mort au Temple, et le pseudo-vicomte Raoul, quoiqu’il prétende, comme on sait, me citer toujours exactement, a soin de supprimer les quelques lignes consacrées dans mon travail à la réfutation de cette fausseté.

Je ne reviendrai point davantage sur les prétendus aveux de la duchesse d’Angoulême. Elle était « certaine » de la mort de son frère au Temple. Ceux qui avaient eu le tort de mettre en doute cette certitude n’ont plus le droit de le faire, après avoir pris connaissance du témoignage si explicite de M. le chevalier d’Auriol.