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Je crois que ce naundorffiste un peu... exalté ne m’avait pas écrit sa lettre pour qu’elle fût publiée. En la retrouvant dans ce travail, il éprouvera, sans doute, une forte humiliation. Tant pis, il n’avait qu’à mieux se tenir. Je n’en daignerai pas, d’ailleurs, tirer d’autre vengeance que celle de l’imprimer tout vif.

Ces échantillons du style des partisans de la « princesse » Amélie et du « prince » Charles, c’est à dessein que je les ai donnés. J’en pourrais citer bien d’autres encore ; les naundorffistes ayant injurié de même tous ceux qui ont voulu discuter avec eux. Mais le lecteur est édifié suffisamment, il voit ce que sont ces gens-là, et déjà cette phrase lui est venue sur les lèvres : « On ne parle pas ainsi quand on croit avoir raison ! » En effet, pour que des prêtres, comme le curé de Nuret, M. l’abbé Ludovic Briault, comme le directeur de la Légitimité, M. l’abbé Dupuy, perdent à ce point la notion du respect que chacun se doit à lui-même, oublient si complètement le caractère sacré dont ils sont revêtus, se répandent en insultes furieuses, écument à la lettre, dès qu’on se permet de leur opposer une contradiction, il faut qu’ils sentent le peu de solidité de ce qu’ils appellent leurs preuves. Et alors, à tout prix, ils cherchent une diversion.

Excusons-les, car, en vérité, que deviendraient-ils, ces malheureux, s’ils n’outrageaient point, à pleine bouche, ceux qui démolissent leur fragile échafaudage ? Ils ne se trompent pas, quand ils ont l’idée que leurs preuves et