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M. l’abbé Dupuy n’est pas d’ailleurs le seul à m’avoir gracieusement arrangé de la sorte, dans la Légitimité. Il est même un peu pâle, il est faible quand on le compare à M. Ludovic Briault. Un prêtre aussi, ce dernier. Il a soin de n’en rien dire aux lecteurs du journal naundorffiste, mais il l’est. M. l’abbé Ludovic Briault a l’honneur de desservir la paroisse de Nuret-le-Feron, canton de Saint-Gaultier (Indre). Ah ! monsieur Dupuy, que vous êtes encore loin de ce modèle ! Le 22 février 1885, sur la simple annonce de mon travail, M. Briault m’assénait dans la Légitimité, « une volée de bois vert », en langue... verte aussi. C’était intitulé : Un Gamin. « Affreux petit roquet, bavant comme une bête enragée, me disait-il... qui avez été pris en flagrant délit de calomnie et de mensonge !... toutou hargneux !... jeune Pierrot !... lâche et insolent !... Qui donc vous a conféré le monopole des injures ? »


Eh quoi ! Briault, d’un prêtre est-ce là le langage ?

M. l’abbé Ludovic Briault, curé de Nuret-le-Feron, canton de Saint-Gaultier (Indre), me disait encore : « Nous allons nous donner la satisfaction de vous tirer les oreilles. » J’engage vivement M. l’abbé Briault, puisqu’il trouve à cet exercice tant de satisfaction, et qu’il y montre tant de brio, à le continuer tout à son aise... de loin ; cela ne me gêne pas. Ses violences de style, en effet, ne peuvent me nuire ; au contraire, elles servent plutôt la cause que je défends. Mais, s’il veut être le