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vicomte Raoul de la Barre appartenait à un autre prêtre : M. l’abbé Berton. Celui-ci, en effet, a signé, signe encore de cette manière des articles dans la Légitimité. Mais il m’a écrit une lettre qui a été publiée le 7 juin par l’Univers, pour me dire qu’il n’était point l’auteur des réponses qui m’ont été adressées, qu’il en déplorait le ton violent, comme il « déplore la facilité avec laquelle le prince Charles, et surtout madame Amélie acceptent les révélations et visions de toutes sortes ». Il ajoutait que l’auteur des articles consacrés à mon travail était M. l’abbé Dupuy, et M. l’abbé Dupuy reproduisant la lettre de M. Berton, s’est bien gardé de lui opposer la moindre dénégation.</ref>. C’est lui qui m’a répondu, émaillant ses incohérences de continuelles grossièretés, dont voici quelques spécimens pour l’édification du public : « Sot !... farceur !... gamin mal embouché !... mauvais petit drôle !... éhonté menteur !... » Etc.


Eh quoi ! Dupuy, d’un prêtre est-ce là le langage ?

Montrons, par un seul exemple, avec quelle facilité M. Dupuy se répand ainsi en invectives. Il cite cette phrase de mon travail : « Gruau, ancien magistrat, qui s’appelait d’abord tout simplement Gruau, qui ensuite ajouta de lui-même à ce nom roturier les trois mots de la Barre, qui, après, par la grâce de Naundorff, devint le comte de la Barre, etc. » La citation faite, le pseudo-vicomte me répond en ces termes : « Mensonge ! il a signé M. Gruau tout court jusqu’au 21 janvier 1838, et comte M. Gruau de la Barre depuis ce jour jusqu’à sa mort. Nous défions l’Univers de nous indiquer, imprimée ou manuscrite, la signature intermédiaire qu’il invente ! »