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elle s’est abstenue avec soin d’en citer autre chose que trois ou quatre fragments sans importance. Or, non seulement ces deux articles contiennent divers passages qui regardent, d’une façon plus ou moins directe, le Prussien Naundorff ; mais c’est là que nous avons parlé en détail du fameux ouvrage de Regnault-Warin ! Et M. le vicomte de la Barre, voulant que ses crédules lecteurs continuent à ignorer que le récit de la fuite du prince, le séjour en Vendée, l’entrevue avec Charette, la proclamation de celui-ci annonçant l’évasion du Dauphin, tout cela est tiré du Cimetière de la Madeleine, roman donné comme roman par son auteur, M. le vicomte ne dit pas un mot, ne donne pas une ligne de toute cette partie de notre travail ! Plus loin, quand il le faudra, il nommera bien en passant Regnault-Warin, mais il s’abstiendra de toute explication. Ah ! qu’il me serait facile de qualifier justement cette étrange manière de tenir ses promesses, si je voulais emprunter un gros mot au riche vocabulaire de M. Raoul de la Barre.

Ce monsieur, en effet, qui, d’ailleurs, n’est pas de la Barre, ni vicomte le moins du monde, mais qui cache sous un pseudonyme vaniteux son véritable nom : Dupuy, et sous un faux titre de noblesse sa véritable qualité : prêtre, ce monsieur a toujours l’insulte à la bouche. Oui, le vicomte de la Barre n’est autre que le directeur de la Légitimité, lui-même<ref> J’avais cru d’abord, sur la foi d’un renseignement qui me paraissait offrir toutes les garanties, que le pseudonyme de