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ces pièces accablantes ; mais alors, elle n’aurait point dû annoncer, presque formellement, qu’elle reproduirait dans leur intégralité mes articles ; elle n’aurait point dû déclarer, le 1er février 1885, qu’elle ferait « connaître toutes » mes « passes d’armes » ; elle n’aurait point dû s’engager, le 22 février, à « donner toutes » mes « objections », etc., etc.[1]

Du reste, malgré son fier langage, la Légitimité en a pris fort à son aise avec mon travail. Elle s’est arrangée à peu près constamment de manière à faire croire à ses lecteurs qu’elle n’en dissimulait pas une ligne, quand, au contraire, lorsqu’elle se trouvait en face d’un argument qui la gênait par trop, elle n’hésitait point à le supprimer. Ainsi, sous le prétexte audacieux qu’il n’y avait rien, absolument rien, qui concernât Guillaume Naundorff dans mes deux articles sur les trente faux Louis XVII,

  1. Je publie ce passage tel qu’il a paru, le 29 mai, dans l’Univers. Toutefois, je constate que la Légitimité, sentant qu’un plus long silence de sa part était impossible, qu’il serait pour elle trop accablant, s’est décidée à répondre le 31 mai, c’est-à-dire vingt-quatre jours après sa publication, à mon article (devenu chapitre maintenant) sur la progéniture de Naundorff. Elle fait, avec une mauvaise grâce bien excusable, de précieux aveux dans cette réponse. Elle reconnaît que les enfants de Naundorff ne sont pas le moins du monde considérés en Hollande comme princes de la maison de Bourbon. Elle reconnaît que « Charles XI » appartenait encore à l’hérésie protestante, quand il a voué la France au Sacré-Cœur. Elle reconnaît que M. Le Chartier a dit la vérité en parlant de la « voyante » de Lyon, etc. Par exemple, elle conteste que M. l’abbé Dupuy ait jamais poussé un prêtre à se révolter, absolument, contre son évêque.