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et « ne contiennent aucune donnée qui pourrait être utile » aux descendants de l’aventurier prussien. Quels sont ces renseignements ? Le ministre ne s’explique point là-dessus ; il s’agit, la chose est évidente, des rapports de police que le gouvernement des Pays-Bas, comme le gouvernement français, comme le gouvernement anglais, comme tout autre gouvernement l’eût fait à sa place, demanda sur cet étrange étranger qui venait s’installer en Hollande. Ah ! certes non, ces rapports ne doivent contenir aucune donnée qui puisse être utile aux descendants de Naundorff !

Oui, mais écoutez le commentaire de M. l’abbé Dupuy : « On voit, dit-il, que, dans cette lettre, l’ambassadeur des Pays-Bas donne à Louis XVII son véritable titre, « duc de Normandie », et qu’il appelle la princesse, sa fille : « Madame Amélie de Bourbon. » Peut-on penser que, dans une communication diplomatique, un ministre donne à ses correspondants des titres qui ne leur appartiennent pas, ou dont la légitimité ne lui serait pas parfaitement démontrée ? » Oh ! la chose a dû arriver quelquefois, et même quand il s’agissait de communications diplomatiques plus importantes ! En tout cas, elle ne se présente point ici. Le ministre plénipotentiaire parle bien d’un duc de Normandie, c’est vrai ; on lui a demandé s’il y avait trace d’une correspondance entre le gouvernement de la Hollande et quelque autre, au sujet de ce duc. Il répond « qu’il n’y a pas eu de correspondance concernant le duc de