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Mais, puisque je suis en Hollande, j’y vais rester encore un peu de temps. Je reviendrai ensuite au néo-catholicisme des Naundorff.

Il importe, en effet, d’examiner, en deux mots, quelle est la situation des enfants de l’imposteur prussien dans le royaume des Pays-Bas. Ils affirment que leur père y a été solennellement reconnu pour le fils de Louis XVI, et qu’ils y sont traités eux-mêmes comme princes de la maison royale de France. À l’appui de leurs assertions, ils fournissent trois « preuves » : une lettre du ministre plénipotentiaire de Hollande à Paris ; l’épitaphe inscrite sur la tombe de Naundorff, à Delft ; enfin, quelques extraits d’actes de l’état civil, qui montrent qu’on leur laisse prendre, en ce pays, le nom de Bourbon. Il faut dire ce que valent ces trois prétendues « preuves ».

Voici d’abord la lettre du ministre de Hollande. Je la reproduis de confiance, telle que la donne M. l’abbé Dupuy, dans son Discours préliminaire. Elle est adressée à « Madame Amélie de Bourbon », et conçue en ces termes :

« Paris, le 26 juin 1873.

  « Madame,

{{g| « En réponse à la requête que vous avez adressée à Sa Majesté le Roi, mon auguste souverain, pour obtenir communication de pièces relatives au duc de Normandie, je suis chargé de vous informer qu’il n’y a pas eu de correspondance entre le gouvernement néerlandais