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en lui la race des Bourbons de la branche aînée ! ».

Et puis, véritablement, quelque opinion qu’on ait de Louis XVIII, peut-on le croire capable d’un crime à ce point affreux ? On m’en donnerait des preuves formelles que je douterais encore ! Et l’on apporte, trente ans après, le témoignage indirect d’un huissier, témoignage qui a passé par plusieurs bouches et qui dit seulement qu’une discussion s’était élevée, quelques jours avant l’assassinat, entre le roi et son neveu !...

Après avoir accusé Louis XVIII des forfaits les plus abominables, Naundorff le suppose capable de repentir, et nous assure qu’ému par les discours du fameux Martin de Gallardon, ce prince rédigea un testament où il affirmait l’existence de Louis XVII, et faisait «  à son frère, le comte d’Artois, un devoir de le proclamer roi de France ». M. de Kerloyal a connu Martin dans sa vieillesse, à Chartres, et Martin disait à qui voulait l’entendre qu’il n’avait jamais parlé au roi du fils de Marie-Antoinette, mais lui avait seulement donné des conseils pour bien gouverner la France.

Quant à ces dernières volontés de Louis XVIII, révélées par Naundorff, elles sont demeurées secrètes. Si elles sont demeurées secrètes, il est plus qu’étonnant que Naundorff les ait connues. Lorsqu’on aura donné l’explication d’un mystère aussi singulier, je m’occuperai de ce prétendu testament.

De même, je m’occuperai des clauses secrètes