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de juger le plus sérieux rival de Richemont. Mais avant d’aborder le livre, il est bon que je dise quelques mots de l’auteur.

Le naundorffiste important qui se déguise sous ce pseudonyme : Un Ami de la Vérité, – pseudonyme très bien choisi, je dois le reconnaître, puisque le terme pseudonyme vient d’une paire de mots grecs dont le sens est faux nom, – ce naundorffiste s’appelle M. l’abbé Dupuy. M. l’abbé Dupuy réside à Bergerac, d’où il dirige la Légitimité, qui se fait et s’imprime à Toulouse. Un de mes correspondants a eu l’heureuse idée de m’envoyer sur ce prêtre quelques renseignements, qu’il garantirait au besoin de sa signature. Il en appert que le saint évêque de Périgueux, dont la ferme sagesse n’est pas une des moindres qualités, n’avait consenti qu’après de longues hésitations, à donner place dans le ministère actif de son diocèse à M. l’abbé Dupuy. « Enfin, m’écrit-on, il le nomma vicaire à Notre-Dame, la principale paroisse de Bergerac, sous la condition expresse que le nouveau vicaire ne s’occuperait plus jamais, jamais, de la question naundorffienne. » L’abbé Dupuy promit ce qu’on voulut ; mais, « une fois vicaire, il ne s’occupa que des Naundorff ». Ce manque de parole reçut son châtiment, l’auteur de la Survivance dut quitter le vicariat de Notre-Dame. Il obtint ensuite une place d’aumônier chez les frères, et maintenant, « malgré le curé de la paroisse, contre le curé de la paroisse, il jouit d’une situation indépendante, préside