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Paris est son séjour préféré, et elle daigne, de temps en temps, consoler Londres, et peut-être Berlin.

C’est bien cette Athénienne qui guidait la main de Claude le Lorrain, qui dressait Racine sur le cothurne de Sophocle, et faisait refleurir l’Odyssée sur les lèvres de La Fontaine.

Je vois que Barrès se demande à propos de Racine et de La Fontaine : Quel rapport entre ces barbares béritiers d’une certaine culture bellénisante et les citoyens de l’Athènes du sixième siècle ?

Cruel soupçon, qui peut nous bouleverser tous un instant ! Cependant, Athalie, et les paysages des Fables, c’est encore le « miracle athénien ».


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J’aime les tourments de Barrès devant le paysage attique. Ces tourments vont plus haut qu’un chant d’adoration ; ils lui découvrent plus nettement la beauté terrible de cette terre. Hélas ! on ne cueille pas les violettes des Muses, comme les œillets d’Andalousie ou les camélias des lacs italiens, avec une félicité sensuelle.

La page où Barrès décrit sont entrée dans le golfe d’Athènes, est admirable. Cette petite chose et ce petit rocher à propos de l’Acropole ne me scandalisent guère. Pour moi, ils ne font là, que rehausser la qualité de l’émotion.

« Le quatrième jour, dit-il, par un ciel lumineux et sur une mer indulgente, nous entrâmes au golfe d’Athènes. Toute sauvagerie a disparu ; l’abrupt se transforme