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rêve d’été


ils n’étaient point venus de la patrie céleste
qui fait revivre le bonheur de nos années défuntes,
parmi l’amour ressuscité de ceux que nous aimâmes.

Voici que le sommeil emporte en s’en allant
les ombres adorées, cependant que Laurette
emplit de joie folâtre la chambrette sonore,
et que, penchée sur son métier, Bice suit de la tête
le va-et-vient de son aiguille.

GIOSUÉ CARDUCCI
Traduction en vers de F.-T. MARINETTI