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Les orphelins n’ayant aucun ascendant sont tenus, durant leur minorité, d’obtenir le consentement du conseil de famille.

Une Française peut épouser un Français à l’étranger ; mais pour que le mariage soit valable en France, il faut que diverses conditions soient remplies :

1o Justification du consentement des parents de chacun des futurs époux, si ce consentement était nécessaire d’après la loi française ;

2o Publication de l’union projetée à la mairie de la commune où chacune des parties contractantes avait son domicile en France, ou, à défaut, au lieu de naissance ; et en outre, si les futurs conjoints sont encore tenus de justifier du consentement de leurs parents, au domicile de ceux-ci ;

3o Transcription de l’acte de célébration du mariage sur les registres de l’état civil du lieu de son domicile, dans les trois mois qui suivront le retour du Français en France. Cette formalité peut être accomplie après trois mois, mais il faut alors obtenir un jugement du tribunal civil.

La Française qui se marie avec un étranger, soit en France, soit à l’étranger, doit, quant à elle, respecter toutes les formes précédemment prescrites pour la validité de son mariage en France, mais elle et son mari doivent en outre se conformer aux prescriptions de la loi du pays d’origine du mari, afin que le mariage soit également valable dans ce pays.

La non-validité en France du mariage contracté par une Française avec un étranger peut avoir les conséquences suivantes : la femme garde sa nationalité, car elle est toujours célibataire au regard de la loi française ; les enfants sont considérés comme illégitimes et perdent tous droits à la succession de la famille de leur mère.

Les conséquences de la non-validité dans le pays du mari varient selon les lois de la nation, mais, dans tous les cas, la femme reste étrangère à ce pays ; elle ne peut revendiquer la qualité de femme mariée, et ses enfants sont illégitimes.

Ainsi, il arrive parfois, lorsque les époux sont de nationalité différente au moment du mariage, que leur union n’est déclarée légale que dans l’une des deux nations. Les époux jouissent alors, au regard des lois de ce pays, d’une situation régulière, tandis que, dans l’autre nation, ils sont