— Mais c’est du lâchage, cela, ajouta Jean, c’est un crime de lèse-amitié.
— Jean !
— Tu ne m’avais pas fait part de ce projet ; et moi, j’hésitais à m’y résoudre parce qu’il était convenu que nous passerions nos vacances ensemble.
— Alors ?
— Alors je m’engage avec toi pour te punir.
— Ami, pardonne-moi, mais je viens seulement d’y songer sérieusement.
— C’est bon, je te pardonne.
— Dites donc, demanda Didier, c’est sérieux.
— Tout ce qu’il y a de plus sérieux, mon cher Didier. Nous partons tous les trois.
— Ou plutôt, nous nous retrouverons là-bas. Car je vous l’ai dit, je séjournerai une huitaine dans le Wurtemberg.
Pierre eut un rire joyeux.
— Gageons que nous ne serons pas les seuls de l’Équipe.
— Je l’espère, dit Alexandre.
En ce moment les yeux de Pierre rencontrèrent le regard d’Hélène qu’un peu de tristesse assombrissait. Il en reçut un choc.
— Mais il faut aussi des femmes là-bas, n’est-ce pas, Didier ? demanda-t-il.
— Il en faut quelques-unes. Mais très peu, naturellement.
Puis, ayant l’intuition de ce qui se passait dans le cœur de ses jeunes amis.
— Cependant, ajouta-t-il, si ces demoiselles veulent être des nôtres, il y aura moyen de les faire inscrire, je pense.
— C’est impossible, Monsieur Didier, répondit Henriette. Nous nous sommes inscrites, voici près d’un