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LA NOUVELLE ÉQUIPE

— Les intersignes du désarmement, disait Jean.

Quelques jours après leur conversation sur le pacte de la guerre hors la loi, Pierre et Jean s’entretenaient, en revenant de la Sorbonne, d’un appel lancé par « Le Service Civil Volontaire » fondé par Pierre Cérésole.

Il s’agissait de porter secours à la population du petit état du Lichtenstein, situé entre la Suisse et l’Autriche, qui avait été ravagé, au cours de l’hiver, par les inondations du Rhin, des inondations comme il ne s’en était pas produit depuis fort longtemps. Le pays était complètement dévasté et la population était réduite à la famine ou à l’exil. Ce que voyant, « Le Service Civil Volontaire », qui n’en était pas à son coup d’essai, avait entrepris le sauvetage. Il avait lancé un appel et, dès avril, une équipe d’une centaine d’hommes y avait répondu. Les volontaires venaient de tous les points de la terre, apportant un témoignage de la puissance de l’entr’aide, que les hommes avaient trop souvent méconnue ; témoignant également d’une autre puissance : celle de l’esprit fraternel dont les hommes avaient trop longtemps douté.

— À mon avis, dit Jean, il y a une démonstration splendide dans cette idée du service volontaire. Notre Équipe ne peut pas ne pas la souligner.

— Didier n’y manquera pas, sois-en certain, répondit Pierre. Il est sensible à tout ce qui peut servir notre cause.

Le jeune homme ne se trompait point. Le surlendemain Didier arrivait rayonnant à la réunion du petit comité.

— Mes amis, dit-il, il faut que nous donnions un coup d’épaule au Service Civil de Cérésole. Cette idée consolide l’idée de désarmement. Au service militaire, qui trouve sa consécration dans le meurtre, nous allons