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LA NOUVELLE ÉQUIPE

partie et discuté par certains. Il fallut faire de nouvelles réunions. Puis un petit groupe prétendit que le titre « Pacifisme Intégral » était une usurpation, que ce titre lui appartenait, puisqu’il l’avait pris le premier.

— Mais puisqu’on y a ajouté un mot, fit observer Grandjean : L’Équipe du Pacifisme Intégral.

Mais les propriétaires du titre ne voulurent rien entendre. Ils étaient les détenteurs du « Pacifisme Intégral » et ne voulaient pas le céder.

— Tout cela est stupide, déclara Didier, nous perdons notre temps. Qu’importe le titre, qu’on en prenne un autre.

Ce fut un nouveau sujet de discussions. L’affaire traînait trop et chacun s’énervait. Mai était arrivé que la querelle durait encore.

— Revenons à l’Équipe de la Paix, proposa un jour Tissier.

Une voix cria :

— C’est un titre ridicule !

Le malheureux Didier était désolé.

— Quand on songe, déclara-t-il, que la guerre nous menace toujours et qu’on s’attarde à de pareilles niaiseries.

Sauf Didier et ses fidèles, personne ne venait plus aux réunions. Les vacances arrivèrent. C’était la dislocation dernière.

Un soir que Jean Tissier avec sa sœur et Alexandre étaient venus passer la soirée chez les Bournef, et qu’on avait parlé du groupe évanoui, Jeanne, qui les avait écoutés en silence, se tourna tout à coup vers Didier :

— Savez-vous ce que vous devriez faire, Monsieur Didier ?

— Dites, Madame.

— Eh ! bien, fonder une petite revue autour de laquelle vous grouperiez vos amis. Vous y exposeriez toutes les idées qui faisaient le fonds de votre pro-