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LA NOUVELLE ÉQUIPE

que chaque groupe ait le temps de convoquer ses membres. Au 15 mars au plus tard, nous serons fixés.

Rapidement on termina. À l’unanimité, le groupe décida que Didier, Michel Grandjean, Tissier, René Lorget et Pierre Bournef rédigeraient le programme.

— Je demande que Mme Bournef soit aussi du comité, intervint Jacques Bourdeau.

— Merci, mon brave Bourdeau ; mais c’est inutile, puisque Pierre y sera.

— Mais si. Mais si, protesta Didier, qui trouvait l’idée juste.

— Il y a un moyen, proposa Pierre, c’est de nous réunir chez nous pour faire ce travail. Maman sera des nôtres.

Depuis un an, Mme Bournef habitait à Paris, avec ses deux enfants. Cela facilitait grandement Pierre. Une partie de la villa de Ville-d’Avray était louée à des amis. Éliane et son mari avaient conservé le reste pour eux.

On se rangea à la proposition de Pierre, et il fut convenu que le surlendemain le petit comité se tiendrait chez les Bournef. La décision prise on se sépara. Jean Tissier accompagna jusque chez eux les trois Bournef.

— C’est une bonne soirée, n’est-ce pas, Madame Bournef.

Jeanne soupira.

— Oui, mes enfants. Puisse-t-elle porter ses fruits, et puisse l’avenir être avec vous.

— Il faut avoir confiance, maman, dit Henriette.

— Oui, ma fille !

— Moi, dit Pierre, j’ai confiance. On peut toujours avoir confiance quand on est sûr de sa force.

Pourtant les choses ne s’arrangèrent pas aussi bien qu’on l’avait escompté. Le projet, rédigé, et soumis aux divers groupements pacifistes fut vivement pris à