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LA NOUVELLE ÉQUIPE

plus résolument acquis à l’idée de Didier, les autres étaient venus en curieux, pour se documenter.

Jusqu’à présent la conversation avait été bruyante et générale, dans l’attente des retardataires. Enfin Alexandre Didier crut bon de mettre de l’ordre et fit un signe pour demander du silence.

— Mes camarades, dit-il, il est neuf heures et demie, et je crois que tous ceux que nous pouvions attendre sont là.

Une voix déclara :

— Et puis, on ne va pas attendre jusqu’à minuit. Tant pis pour ceux qui ne viennent pas.

Pierre Bournef se leva :

— J’ai l’adhésion à nos projets de mon cousin, Roger Bournef, qui ne peut venir ce soir, retenu près de sa mère malade. D’ailleurs, sa mère aussi sera des nôtres.

— Parfait ! déclara René Lorget, saluons en Pierre et Roger Bournef nos deux grands amis disparus.

Jacques Bourdeau, à son tour annonça qu’un camarade de son fils, ancien élève comme lui de l’école Estienne, donnait son adhésion. De plus Marcel Lenoir, dessinateur du bâtiment, avait aussi promis la sienne.

— Bravo ! s’écria Didier, l’Équipe se consolide. Pour ma part je suis heureux d’y voir venir des travailleurs manuels. Notre action ne vaudrait rien sans cela… Et maintenant, mes camarades, si vous le voulez bien, nous allons travailler. Faisons cercle autour des tables ; et puis, je vous propose de donner la présidence de cette première réunion sérieuse à notre amie Jeanne Bournef, dont la présence parmi nous ce soir est d’une haute signification.

L’émotion du silence répondit à cet appel. Jeanne Bournef la rompit :

— Mes amis, dit-elle, la sympathie que vous me