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NOTES SUR LA CORÉE

La construction de la ligne a été donnée à des ingénieurs français. Les travaux sont actuellement arrêtés. Les uns prétendent que c’est par suite de manque de fonds, mais il se pourrait aussi que le gouvernement soit sollicité en secret par les Japonais, qui voudraient avoir le monopole de tous les chemins de fer en Corée.

L’idée des Japonais est de relier Fou-San — Séoul au Transsibérien en suivant l’itinéraire de la ligne française Séoul — Pieng-Yang — Eui-Tsiou, frontière chinoise. De cette façon, ils gêneraient considérablement le chemin de fer des Russes, car, en suivant l’itinéraire indiqué, on arriverait d’Europe jusqu’à Fou-San en chemin de fer.

De Fou-San au Japon, il n’y a que quelques heures de bateau. Les Russes ne permettront certainement pas aux Japonais la réalisation de ce projet.

Les Allemands avaient demandé la construction d’une ligne Séoul — Kil-Si-Yang ; cette ligne aurait eu l’avantage de desservir leurs mines. Cette demande a été refusée par le gouvernement.

Tramways électriques.

Séoul et ses environs sont desservis par une ligne de tramways. Cette ligne dessert toutes les grandes artères de la ville.

La ligne dans sa plus grande longueur a environ 10 kilomètres (Séoul-Centre — tombeau de la reine) ; Séoul — No-Doul, 8 kilomètres.

Cette ligne est entre les mains d’une société américaine ; elle fonctionne très bien. La même société est chargée de l’éclairage électrique de la ville.